Alfred de Musset 
La Mouche 

La Mouche est un conte d’Alfred de Musset, la dernière oeuvre publiée de son vivant, dans le feuilleton du journal Le Moniteur en 1853. Il raconte avec toute la légèreté amère propre aux comédies et certaines poésies de son auteur et à son sujet la rencontre entre un jeune chevalier de vingt ans et le Marquise de Pompadour, à Trianon. Tout commence par une lettre d’amour que la marquise lit au roi, adressée à la nièce d’une de ses amie par le fameux jeune homme. Celui-ci gagne Versailles et cherche à voir la Marquise dont il veut obtenir l’appui pour son brevet et son mariage. Il y parvient en se voyant confier, par un page victime d’une chute de cheval, un message du roi pour cette dame, dont il a la veille, par un salutaire hasard, ramassé l’éventail. L’intrigue politique s’invite ensuite dans ce badinage, mais le jeune homme a de l’honneur et ne trahit pas celle qui l’a protégé. Alors l’honneur engendre le bonheur.

A propos de l’auteur

Alfred de Musset (1810-1857), brillant lycéen du lycée Henri-IV, abandonne ses études pour fréquenter à 17 ans le Cénacle romantique de Charles Nodier et publier deux ans plus tard son premier recueil poétique. Comme sa première comédie, La Nuit vénitienne, est un échec il décide de ne plus offir ses pièces à la scène : c’est Un Spectacle dans un fauteuil, publié en 1732. La liaison intense et orageuse qu’il entretient alors pendant deux ans avec George Sand débouche sur ses chefs-d’oeuvres dans trois genres différents, le drame romantique de Lorenzaccio, Les Confessions d’un enfant du siècle et les poèmes des . Mais Musset ne se relève jamais vraiment de cette crise existentielle, écrivant peu, même s’il est élu à l’Académie française en 1852. Son alcoolisme a raison de lui cinq ans après.