Ricardo Tronconi 
Gorgone, id est de la consistance dur élastique 

Le journaliste freelance Martirio est envoyé par son éditeur sur l’île de Gorgone, où le bruit court qu’un imposant afflux de méduse concentré à cet endroit attire l’attention des Autorités. Tandis que Martirio est accueilli par une fusillade des fonctionnaires de Gorgone (l’île est inaccessible à cause de la présence d’une colonie pénitentiaire), deux magnifiques femmes, le docteur Giulia Diletta Frangiflutti et le professeur Rana Delfina, rejoignent l’île à la nage sous-marine synchronisée, après avoir parcouru vingt miles nautiques. Tous les trois, qui apprennent à se connaître dans les jours successifs, commencent à découvrir des faits inquiétants concernant Gorgone, dans lesquels est impliqué le commandant Segevarje (management director des hommes-grenouille, qui patrouillent en cachette le long des côtes de l’Archipel Toscan) : ce dernier, toujours couvert par un masque et un tuba pour ne pas se faire reconnaître, explique en effet qu’un horrible accident se produit sur l’île, à cause duquel quelques individus de sexe masculin ont subit un processus de pétrification. S’agit-il d’une méduse… ou de Méduse même ?

Dans une fluide et captivante succession de coups de théâtre et de découvertes nouvelles, l’île de Gorgone est la scène d’un complot de drogue et de pouvoir qui, encore une fois, ne dépasse pas le subtil érotisme et l’ironie effrontée de l’auteur.